La Sécurité routière appelle les hommes à prendre conscience qu’en voiture, moto, vélo et même à pied, à kilomètres parcourus équivalents, ils se tuent considérablement plus que les femmes.
La route reste un domaine encore très peu interrogé collectivement sur les ressorts de genre de ses usagers. Les recherches montrent pourtant que les stéréotypes, à commencer par ceux de la masculinité, transparaissent aisément au volant : « Je vais un peu vite mais je maîtrise » ; « Ce dépassement était un peu risqué, mais je savais que je pourrais me rabattre » ; « Il m'énerve à vouloir me doubler, je ne le laisserai pas faire » ;
« Ne t'inquiète pas, deux verres ? Ça ne change rien à ma conduite », etc.
Ces stéréotypes contribuent à perpétuer l'idée que l'homme, contrairement à la femme, aurait une forme d'aptitude naturelle pour la conduite, aboutissant ironiquement à transformer vitesse excessive, dépassement dangereux ou certitude de « tenir l'alcool » en signes d'une compétence toute masculine. Les statistiques rappellent qu'il n'en est rien.
Film de campagne
Cette campagne sera visible à partir du 8 février en TV, en digital et dans les cinémas.
Vitesse, alcool, stupéfiants, fatigue... et s'il fallait ajouter masculinité dans la liste des facteurs favorisant les accidents de la route ? La question est moins provocante qu'il n'y paraît.
Les chiffres clés :
78%
des personnes tuées
88%
des jeunes
84 %
des responsables
93%
des conducteurs
*Source : Bilan provisoire ONISR 2022
**Source : Bilan définitif ONISR 2021