Toutes les occasions sont bonnes pour rappeler aux gens qu’on aime, qu’on les aime. Et si l’être aimé est un motard, à Noël, pourquoi ne pas lui dire avec un gilet airbag ? Alors qu’approchent les fêtes de fin d’année, la Sécurité routière invite l’entourage des usagers de motos et scooters à leur offrir un gilet airbag, à travers un film et un visuel, diffusés en presse et digital dès le 4 décembre.

La campagne

Les motards représentent moins de 2% du trafic mais 25% des personnes tuées sur la route, un chiffre qui illustre leur grande vulnérabilité. Les usagers de deux-roues motorisés ne sont pas protégés par une carrosserie et lors d’un accident plus de 75% des motards sont blessés à l’abdomen, au thorax ou à la colonne vertébrale. L’airbag est la seule protection fiable pour protéger efficacement le haut du corps. L’effet de l’airbag moto est également psychologique : le port de l’airbag conscientise le motard sur le risque encouru et le rend plus sensible au respect des règles de conduite.

Un film et un visuel sont diffusés en digital et presse écrite grand public à partir du 4 décembre 2018.

 

 

 

Lors d’une chute à moto, près de 75% des motards sont blessés à l’abdomen, au thorax ou à la colonne vertébrale. L’airbag est la seule protection fiable pour protéger efficacement le haut du corps. Pour Noël, la Sécurité routière invite donc les proches de motards à leur offrir « un cadeau pour la vie ». #EquipezVous

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L'airbag moto, comment ça marche ?

Les zones que cela protège :

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3 questions à Vincent Philippe, pilote français, champion du monde d’endurance moto

J'utilise l'airbag à la fois sur les circuits et sur la route ! En compétition, il est obligatoire, je le porte depuis déjà 5 ans et, compte-tenu des vitesses pratiquées sur circuit, c’est une excellente chose. En termes de sécurité son apport est évident. Il peut nous sauver la vie, certes, mais nous protège également des blessures. D’ailleurs, si je l’avais eu avant, en course, j’aurais certainement subi beaucoup moins de chocs au niveau des épaules, des cervicales et du haut du dos. À moto, sur circuit, comme sur route, notre carrosserie c’est notre équipement. Nous sommes très peu protégés et chaque avancée a donc une portée conséquente.

Sur route, l'airbag est d’autant plus avantageux qu’il est plus couvrant. Beaucoup sont désormais plus épais au niveau de la ceinture cervicale et descendent plus bas dans le dos et sur le ventre. Potentielles glissades mais aussi chocs contre voiture, trottoir, poteau, barrière de sécurité : c’est un système protecteur face à de telles situations que l’on peut rencontrer sur la route.

Il y a maintenant deux ans j’ai perdu mon co-équipier, il a chuté en essai. Le choc cervical lui a coûté la vie. Il n’avait pas de gilet airbag à l’époque mais devait en recevoir un dans les semaines suivantes, avec sa nouvelle combinaison… Ce gilet aurait pu le sauver ! Aujourd’hui, je ne me passerais plus de l'airbag.

Oui, je leur dis toujours de ne pas acheter la moto la plus chère ou la plus belle, mais de penser à se protéger en achetant des équipements qui leur sauveront la vie. C’est le cas du gilet. Au départ, cet investissement peut paraître élevé, mais c’est un moindre coût par rapport à celui qu’on peut payer en cas d’accident. Un accident, c’est toujours bête et méchant et on ne s’y attend jamais… Bientôt les motards prendront conscience de l’importance du port du gilet airbag. On le voit aujourd’hui avec le casque : beaucoup de motards sont prêts à les acheter plus cher pour avoir de la qualité et donc de la sécurité. J’ai le sentiment que ce sera bientôt pareil pour l'airbag.

3 questions à Bruno Restout, victime d'un accident, sauvé par son airbag moto

J’ai passé mon permis moto assez tardivement, à l’âge de 60 ans, il y a maintenant 5 ans. Avec ma moto, j’ai beaucoup voyagé en Europe, environ 30 000 kilomètres par an. Un jour, je suis tombé par hasard sur la vidéo d’un cavalier qui s’est fait renverser, puis écraser, par son cheval. J’ai été très impressionné par ces images. J’ai tout de suite transposé ce drame avec ma moto : même si le cheval était plus gros que ma moto, elle est très lourde et j’ai soudain pris conscience du risque auquel je m’exposais. Deux jours plus tard, j’achetais un gilet airbag sur internet. 

Trois mois après cet achat, j’ai traversé la France à moto pour rejoindre mon épouse dans les Pyrénées. En passant aux abords de Bourges sur une nationale, vers 8h du matin, j’ai aperçu une voiture arrêtée à un stop. Au moment où je l’ai croisée, la conductrice a démarré car elle ne m’avait pas vu. Sa voiture m’a percuté alors que je roulais à 90 km/h.

Je ne sais pas à combien de mètres du sol je me suis élevé dans les airs, mais tous les témoins de la scène ont dit que c’était vertigineux ! Quand j’ai recouvré mes esprits, j’étais allongé sur la ligne blanche au milieu de la route, à vingt mètres de la carcasse de ma moto. Puis, quand j’ai ouvert les yeux, je comptais mes vertèbres dans ma tête et tout me semblait normal, mais les personnes autour de moi me disaient de rester immobile. C’est à ce moment-là que je me suis souvenu que je portais un airbag moto. Lors de son déclenchement, et aussi lors du contact avec le sol, je n’ai rien senti, ni choc, ni douleur. Ce qui est très intéressant avec cet équipement, c’est qu’il maintient parfaitement le casque en place. J’ai ainsi échappé à la mort ou à l’invalidité par rupture des cervicales, le coup du lapin, et en faisant office de matelas, l’airbag m’a sauvé la vie. Je n’ai souffert d’aucune blessure grave, hormis un hématome très léger à la cuisse gauche.

C’est moi, la victime, qui ai consolé la conductrice responsable de l’accident. Elle était effondrée au pied de son véhicule, persuadée qu’elle m’avait tué. Les secours sont arrivés mais ils n’ont pas eu à me transporter à l’hôpital. Ma moto est repartie dans un triste état chez le concessionnaire, qui m’a aussitôt prêté un autre véhicule, et j’ai pu repartir dès le lendemain vers le sud.

C’est ma seconde peau. Depuis cet accident, j’enfile mon gilet airbag comme mes gants ou mon casque. Il ne me viendrait pas à l’idée d’aller au bureau de poste distant d’un petit kilomètre de chez moi sans l’avoir sur le dos. J’en ai d‘ailleurs offert un à ma femme et à mes amis motards les plus proches.

Je me sens investi d’une mission sur le sujet airbag. Quand je rencontre un motard, je lui montre mon gilet, je lui fais essayer et je lui raconte mon accident. Je me dis que si j’arrive à convaincre ne serait-ce que 2 ou 3 motards, ce sera peut-être 2 ou 3 vies épargnées. En vérité, j’ai du mal à les convaincre, peu de motards en portent et cela me désole.

Le jour où l’ensemble des motards réalisera l’importance vitale du gilet, je suis sûr qu’il sera porté massivement car la communauté des motards est très soudée. Je pense aussi que les moto-écoles ont un vrai rôle à jouer. Il faut éduquer les jeunes pendant leur formation.

Les chiffres clés

En 2017, L’accidentalité routière est en forte hausse chez les usagers de deux-roues motorisés. On déplore 786 décès d’usagers de deux-roues motorisés et 8 506 blessés graves (soit 44% des blessés graves de la route).

À distance parcourue équivalente, le risque d’être tué est 22 fois plus important au guidon d’une moto qu’au volant d’une voiture.

Les hommes représentent 96% des conducteurs de moto tués sur la route, 94% des conducteurs blessés hospitalisés et 92% des conducteurs blessés légers.

En 2017, 56 usagers de deux-roues motorisés de plus ont été tués par rapport à 2016.

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