Selon l'institut de recherche allemand pour la sécurité routière (BAST), dès la première année qui a suivi en Allemagne la mise en œuvre de cette mesure, une baisse de 17% de l'accidentalité des jeunes de moins de 21 ans a été enregistrée, de manière égale entre jeunes gens et jeunes filles*.
Le même phénomène a été observé en Autriche, quand le taux maximal d'alcool de 0,1 g/l a été instauré pour les jeunes conducteurs.
Pour ce qui concerne les Pays-Bas, une étude de Mathijssen (1998) estime, par exemple, que chez les jeunes conducteurs (de 18 à 24 ans), le risque d’accident en cas d’alcoolémie située entre 0,2 et 0,5g/l augmente de moitié par rapport à un conducteur sobre ; chez les conducteurs de plus de 25 ans, il n’augmente que d’un cinquième.
Les conducteurs novices semblent être particulièrement sensibles aux effets de l’alcool, qui affecte spécifiquement les compétences qu’ils n’ont pas encore suffisamment développées. Les jeunes conducteurs les moins bons « techniquement » sont ceux qui vont être les plus perturbés par une dose donnée d’alcool. Même à des doses modérées, l’alcool perturbe les temps de réaction (simples et complexes), la précision des manœuvres, le maintien des trajectoires, le traitement de l’information visuelle, le temps de récupération de l’acuité après un éblouissement, l’attention divisée, etc.
C'est pourquoi les experts de l’OMS recommandent la fixation d’un taux d’alcoolémie plus bas pour les jeunes conducteurs ou les conducteurs inexpérimentés.
* Source : http://www.bast.de/DE/Publikationen/Berichte/unterreihe-m/2011-2010/m211.html